EVENT #2 - Once more, under the spell !

Oh cette tronche qu’il tire me vaut un nouvel éclat ! Et sa question… Qu’est-ce-que je peux bien foutre à un bal de réunion tupperware rempli de sang et autres morceaux de chairs ? Chercher un tacos, bien évidemment “ Eh ! J’suis là et t’as pas l’air contre d’me voir, trou d’balle ! Souris un peu ! J’suis en vie au moins ! Enfin… Si on veut ? ” Et voilà qu’il me dit ce qu’il fout là avec la jolie petite brunette qui veut jouer la carte mystère. J’acquiesce d’un mouvement de tête “ Donc si j’comprends bien, plutôt que de passer du bon temps avec A… Anémone ? Adélaïde ? Bah… Peu importe. Abigail se propose gentiment de te faire perdre ton pucelage, et toi t’es plus occupé à te fourrer des vieux trucs rouillés qui ont brillés il fût un temps dans le fondement pour passer la sécurité ? Tsss… Il était grand temps que j’revienne. ”

Sauf qu’Adeline s’approche de moi pour palper le cuir de ma veste et me dire que j’suis pas du genre voleur. Je la dévisage et me racle la gorge. “ J’l’ai chouré cette veste. A un biker. Du genre gras, grand, chauve avec une grosse barbe. J’ai tiré sa bécane aussi et son flingue. Et son identité au passage. ” J’hausse les épaules. “ Mais assez parlé bout de chiffon. Vois-tu, miss pas partageuse, j’avais imaginé une réunion familiale pour retrouver mon frangin. Et toi t’as pas vraiment l’air d’être de notre famille. Encore, tu serais une cousine je ne dis pas ! ” Je un nouveau sourire fend mon visage “ En plus je suis pas sûr que cousinade et dépucelage dans la même phrase gênent mon frangin… Mais si ça ne te dérange pas, j’ai tout plein de p’tits trucs à lui dire ! Genre… Que j’suis content de le retrouver et que je vais lui faire vivre un enfer sur terre pour m’avoir oublié en prison ? ”

Mon regard noir se pose sur Tacos. Je le tire par le col pour l’extirper de sous le bureau et le relâche pour qu’il soit debout comme un homme et non pas à genoux comme un faible. Je fais quelques pas dans la pièce et décale un cadre à la recherche d’un éventuel coffre. “ Tu sais, frangin, ça fait une bonne semaine que j’suis dans le coin. Et si je n’avais pas été kidnappé par Sœur Marie-Chantal croisé avec Rambo, je crois bien qu’on aurait pu faire ça tranquillement autour d’une pizza et d’une bière. Mais on va devoir se contenter de tout ce luxe quel malheur… ” D’un regard circulaire j’avise la pièce et lui lâche “ T’as miré la cheminée ? La prohibition et ce genre de vieille baraque étaient plutôt copines… passages secrets, et tout le bordel… Surtout qu’elle date de quand ? D’avant l’indépendance ? Quand on a giclé les rosebeef, nan ? Pour sûr que ça a dû servir à la contrebande par ici. ” Une nouvelle fois je pose mon regard sur Abella “ Et toi, bébé, t’as rien trouvé de mieux à faire que de prendre le loser de la soirée et t’enfermer avec lui ? Me dis pas que tous ces peigne-culs en bas sont encore pire que lui, quand même ?! ”

Alors je risque de vous étonner, mais dans la famille c’est pas impossible que je sois dans le top 3 des plus « intellectuels », ouai je sais le mot est fort mais j’ai pas assez de vocabulaire pour vous en filer un autre. Sven, comment dire, bah Sven c’est un peu le frangin qui pèche a la dynamite ou qui enfonce la porte plutôt que de la crocheter. Je dis pas qu’il est pas malin, je ne m’y risquerais pas, pas seulement parce que j’ai pas envie de m’en prendre une dans la tronche. Pour survivre avec notre vieux, fallait ramener du pognon et pas d’emmerdes, si c’était le chouchou, c’est forcement qu’il a du avoir ses combines a lui, autre que de taxer les plus petits pour s’attribuer le butin. Le seul hic, c’est que je les connais pas ses gros coups subtils, mais je ferais pas la bêtise de le sous-estimer.

Plus je l’écoute et plus je serre les poings et les dents. Il se fout de ma gueule ou quoi ? Le pire c’est qu’il arrive a me perdre, comme d’hab dans son flot de mots avant d’aller faire les jolies cœur auprès de heu.. de heu… Amalia ?  ou Adelia, bref de Miss A.

« attends attends… c’est quoi ce délire ? Je veux dire t’as pas trop cherché a me revoir  non plus, depuis que les service sociaux mon choppé. »

Ce qui remonte a quand même plus de 12 ans là. Y’a au moins un truc qui ne change pas, c’est qu’il cause toujours autant. Pour le reste, je sens bien qu’il y a quelque chose de diffèrent. J’imagine que c’est juste que, depuis le temps, mes souvenirs de môme se sont écornés.

« Et je t’ai pas trop vu au parloir quand j’étais en taule, alors c’est quoi ce trip a la pseudo famille ? Et puis d’où que tu me fais une scène en plein cambriolage… »

Immédiatement je jette un coup d’œil nerveux vers le tableau qui cache le coffre. C’est étrange ces petits souvenir du partage fraternelle vu par Sven me rendre tout a coup aussi méfiant qu’un petit carnivore devant sa proie fraichement tuer alors qu’un gros lion se ramène tranquillou pour rafler la mise. Ouai, ca sent le raquette tout ça. Je regarde Ally Ashley Amber aka la blondinette au prénom qui commence par A pour préciser :

« Et oui y’a pas plus voleur et filou que lui. »  

Si notre vieux, mais bon, je préfère pas parler de lui de peur de l’invoquer.

« A ta place je m’accrocherais a ce qui te reste de vertu avant qu’il ne se barre avec. Bon avant que vous vous ne grimpiez dessus ou qu’on se prévoit une soirée bière pour savoir qui a été le plus malin pour se taper l’incruste ici, on a un petit souci a régler. J’ai pas envie qu’on fasse tout foirer pour des conneries. On se divise les zones pour ne pas se marcher sur les pieds ou on se dit qu’a trois on peut rafler plus et on se fait un plan a 3 ? »

On dirait que son plan pour aider du "mieux" qu'il pouvait Lucian n'avait pas bien marché, mais ce n'était pas une surprise quand on connaît bien le bêta on savait que lui et la causette ça fait environ trente-deux. Mais L'Alpha ne semblait pas s'inquiéter outre-mesure, ayant une confiance aveugle en son frère. Fallait dire que Trisha n'était pas une chef de meute comme les autres, elle faisait partie de la nouvelle école laissant bien plus de liberté à ses membres, mais ça lui coûtait en général ses nerfs ou ses nuits de sommeil. Il sentait bien que la métamorphe n'était pas au top de sa forme en ce moment, des nuits courtes du au stresse de la soirée et autres petits tracas du quotidien et ses partiels qui arrivaient.

Sa réaction à son petit pique qui se voulait humoristique à la base, fit plus prendre un air interrogatif. Pourquoi réagir si brutalement à une petite blague, soit c'est ce qu'elle comptait faire soit c'était ... Pas la deuxième solution, quasiment impossible pensait-il. Malgré sa réponse aussi sèche qu'un désert, elle accepta avec grand joie la danse que Vaughn venait de lui proposer. Il allait de surprise en surprise ce soir, mais ce qu'il le surprit le plus c'était son sourire et sa joie de vivre qui reprirent alors le dessus pendant la danse. Elle semblait si sereine, si bien, si belle.

Alors qu'il venait de faire son petit geste provocateur, il sentit sa partenaire de danse se raidir et s'arrêter presque immédiatement. Il regarda alors son Alpha, et nom de Zeus que venait-il de faire. La louve s'éloignant quasiment instantanément de son étreinte, son regard en disait long et fit apparaître une boule de remords dans le ventre du métamorphe. Il voulait lui parler, s'excuser mais Trisha regarda encore dans la direction de la vampire, Vaughn fit de même, mais qu'avait -il fait ? Maintenant Kasyade profitait de la situation pour le mettre dans une position des plus délicate et jouer avec les nerfs. La prochaine fois il faudrait réfléchir a deux fois avant de faire n'importe quoi. Quand il se retourna pour revoir le visage figé d'une colère retenue de Trisha, il ne vit que son dos qui partait de la piste de danse. L'arroseur arrosé resta planté la comme une plante, pendant quelques secondes hésitant sur quoi faire, fallait-il la suivre ? Lui laisser de l'espace ? Il n'en savait foutrement rien, il ne connaissait rien aux sentiments qu'il venait de blesser, était-ce les sentiments de la louve possessive, de la jeune femme "trahie", ou quelque chose d'autre encore ?

Il suivit alors les pas de la jeune femme, et la vit s'enfiler un verre entier d'un breuvage certainement alcoolisé d'un coup sec. Elle semblait vraiment atteinte par l'affront que venait de lui faire son homme de main. Il ne voulait pas l'approcher de peur de prendre ses foudres et que son remord déjà fort imposant s'agrandisse. Mais la fuite n'était pas une option.

Il interpella alors peu fière son ancienne cavalière, et c'est bien un regard de furie qui l’accueillit. La louve le fusillait du regard, pourtant elle essayait tant bien que mal de dissimuler cet affreux sentiment qui la dérangeait. Elle restait muette face à son arrivée, comme si elle attendait quelque chose, ou peut-être pas en fait. Le genre de regard qui disait "pourquoi tu n’es pas avec l'autre là si l’autre est tellement mieux ?". Vaughn commençait déjà a regretter, sa partie animale voulait fuir, loin, partir mais il rassembla son courage et dit droit dans les yeux de son Alpha qui n'avait toujours pas dit un mot :

"Trisha je suis désolé, ce n'est pas ce que je voulais. Il n'y a que la meute qui compte à mes yeux. " Il attrapa alors les mains de son interlocutrice les plaçant dans les siennes." Il n'y a que toi et la meute pour moi, rien d'autre. C'est toi que j'aim..." Peut être que sa langue parlait plus vite que son cerveau. " C'est toi que j'ai promis de servir et protéger au risque de ma vie. Je sais bien que je t'ai offensé et si tu ne veux plus me voir je le comprendrais. Mais quoique tu décides je serais toujours là pour toi. "

On pouvait sentir qu'il ne maitrisait clairement pas ce qu'il sortait de sa bouche, comme si son cœur parlait plus vite que sa langue ne pouvait sortir de mot à la seconde. La jeune femme en face de lui restait silencieuse et regardait ailleurs depuis un moment déjà, cherchant à fuir ce sentiment qui l’empêchait pas de sourire à nouveau, sa gorge était serrée,  quelque peu désespéré il regarda la jeune femme et demanda :

" Je ne comprends pas bien moi-même pourquoi j'ai fait ça, et ma demande va te paraître égoïste, mais est-ce que je peux t'enlacer une dernière fois ? "

Là, la louve se met à tourner son visage vers Vaughn, le regardant d’un air presque surprit. Ses yeux se perdaient à croiser son regard, comme si quelque chose l’avait percutée. Elle mit un certain moment avant de se rendre compte de ce qu’il venait de dire. La jeune femme prit finalement la parole.

« Je ne sais quoi penser, je suis désolée, j’aurai peut-être pas du agir comme ca, c’était… juste drôlement énervant. Je n’aime pas que cette vampire empiète toute ma vie, jusqu’à… toi. Enfin bref… » L’alpha marqua une pause avant de reprendre, serrant les mains qui la tenaient avant de reprendre : « N’en parlons plus, c’est… pas grave, on va dire qu’il ne s’est rien passé. Ce sera plus simple… tu ne crois pas… ? »

Un énième déni de la part de Trisha ? Certainement . Intérieurement, elle voulait elle aussi, l’enlacer, c’était indéniable, mais pour lui éviter une nouvelle blessure, elle se gendarma, refusant d’aller à son contact. Elle se mordillait la lèvre inconsciemment avant de détourner encore le regard. Tout en elle était en ébullition complète.

« Je... » Roh et puis merde, se dit-elle. La louve passa ses mains autour du cou de son homme de main, effleurant sans vraiment le vouloir sa peau de ses lèvres délicates. Le prenant contre elle un instant, c’était… plaisant, mais tellement déchirant. Vaughn quant a lui ferma les yeux et profita du moment, s’enivrant de la douce chaleur de Trisha et de son odeur. Au bout de quelques secondes passées ainsi, la louve se retira de l’étreinte.


Vaughn n’était pas fier mais restait dans les alentours de Trisha la laissant respirer. Il répondait aux diverses salutations, mais il restait la plupart du temps seul à regarder que nul n’importunait plus que de raison son Alpha, il en valait aussi bien de la vie de celui ou celle qui l’importunait mais aussi de la réputation des Herondales, un meurtre au beau milieu d’une foule ça fait un peu tâche. La faim commençait a tirailler le ventre de l’homme de main, lorsqu’il remarqua qu’une jeune femme était en pleine discussion avec sa supérieure. Il prêta plus d’attention a cette demoiselle et remarqua qu’il s’agissait de la cavalière de son « ami », si Vaughn pouvait appeler Elric ainsi, mais elle était seule. Le métamorphe scruta autour de lui, et ne vit le jeune délinquant nulle part, il était forcément entrain de faire une connerie quelque part.

Vaughn attendit bien sagement son heure attendant la fin de la conversation des deux femmes, et profitant d’un blanc pour s’introduire dans la conversation en apportant un plat de petit met aux jeunes dames. Il sourit, puis tourna son visage vers la rousse et lui demanda :

"Désolé de m’introduire de la sorte, mais je n’ai pût m’empêcher de voir que vous étiez avec un jeune homme de ma connaissance. Seriez-vous sa fameuse co-locatrice ? " Il laissa le temps a Saroise de se présenter puis enchaîna "  Vaughn, Vaughn O’Mucrhulu. Un plaisir d’enfin vous rencontrer."Il lui fit un baisemain en signe de respect. " Je suis l'infirmier qui lui ait fait ses points de suture à son bras des suites de sa chute. Je n’arrive plus a retrouver votre cavalier, j’aimerais m’entretenir avec lui, il doit venir me voir dans le courant de la semaine afin d’avoir un travail plus … Mieux payé que celui qu’il a en ce moment. Et je n’ai pas de nouvelles de lui dernièrement. Pourriez-vous m’indiquer où il pourrait se trouver ? J’aimerais savoir si mon offre l’intéresse toujours. "Il fit un sourire charmeur a son interlocutrice

Une fois l’information prise, il regarda en direction de son Alpha afin d’avoir son aval pour pouvoir la laisser quelques minutes. Mais elle semblait dépitée après avoir regardé la piste de danse interrogatif, son homme de main regarda ce qui avait bien pu la contrarier. Et c’est au moment où il vit Lucian danser avec Kasyade qu’il comprit. C’était un deuxième poignard dans le dos qui venait de se planter, et par deux de ses hommes les plus proches. Il attrapa la main de son Alpha qui boullait de rage, l’invita a s’asseoir non loin de là, si la jeune rousse voulait les suivre ce n’était point un problème Vaughn ne l’empêcherait pas. Une fois Trisha assise, il se mit a sa hauteur en pliant ses jambes, prit sa tête entre ses main et plaça son front contre celui de la louve. Et lui murmura doucement :

"Il ne résultera rien de bon si tu t’énerves maintenant. Tu te sens de rester seule un moment sans aller lui arracher le visage ou je reste dans le coin ? Je m’inquiète un peu pour Elric, c’est un humain qui ne connait rien du monde surnaturel. Mais je peux rester ici, c’est toi qui passe en priorité . " Il recula un peu sa tête afin d’établir un contact visuel. "Tu es ma priorité, l’oublie jamais. Donc si tu veux que je reste, je reste."

Il sourit tendrement a son Alpha.


Info HJ : la partie de la réaction de Trisha a été fait avec l'accord et la validation de cette dernière. Nous avons procéder ainsi afin d'éviter de faire 36 bonds dans le passé et crée des incohérences dans nos réactions.

Ça y est, on a droit aux moments des larmes. Et l’oscar du meilleur blaireau chialeur est attribué à Elric ! Pour sûr que d’un coup j’ai envie de me tirer. Bouh bouh les services sociaux. Et il en rajoute une couche quand il me parle de son expérience en prison. Je soupirer et roule des yeux. En prime il me prenne pour un débile avec cette idée de passage secret. Sans déconner… “ T’as finis de chialer ? Au cas où tu ne le sais pas, t’as joué, t’as perdu. Si t’as été en taule, tu te démerde, p’tit frère. Et… bravo, pignouf premier, se lancer dans un cambriolage en pleine fête… T’as oublié les conseils du vieux ? On repère et on revient si nécessaire. Mais si tu te fais griller, c’est porte close quand tu vas vouloir venir rechercher des trucs. ” Je l’écoute parler de vertu. C’est le moment où ça me dépasse.

En revanche je ne manque pas d’entendre la triple A évoquer ses cuisses. Oh mais voilà qui est intéressant… Je m’arrête dans mes recherches et me tourne vers la jeune femme et son peu de vertu pour lui faire un sourire en coin. “ Si tu es partante, on peut se faire une fête rien qu’à nous ici, bébé. On laisse le guignol chercher un endroit où marquer son territoire et avoir des emmerdes avec le bobo a qui appartient ce taudis, et on s’amuse. Genre toi, moi, quelques vêtements en moins et une bonne petite sauterie… ” Tout en disant cela, je m’approche d’elle doucement, le regard carnassier. Non non, ce n’est pas après son sang que j’en ai.

Mais je m’arrête une nouvelle fois et tourne la tête vers Elric “ Sans déconner, t’es encore là ? Tu ne veux pas aller voir si tu peux braquer la brosse à chiotte en or incrustée de diamants ? Papa et maman vont assurer la descendance… ” Je plante mes yeux dans ceux d’A, reprenant de cette fausse séduction dans la lueur de mon regard. “ Et puis si on attend après mon frangin pour faire quoique ce soit, tu vas finir par être aussi sèche qu’un désert, poupée… ” Je finis par m’appuyer sur le bureau, les mains posées de chaque côté de la demoiselle bientôt en détresse. Après une courte pause, je m’appuie à côté d’elle, tirant une clope de mon paquet pour l’allumer. “ Alors? Toi, moi, loin de cette pleurnicheuse, ça te tente, ma grande ? Je dois t’avertir que je ne suis pas un garçon facile… ”

Oula, oulalalala. J’étais déjà un poil constipé, mais pour le coup, je pense que je risque de me peter une dent a force de serrer la mâchoire. C’est déjà la fin des réjouissances familiales a priori. La pizza bière en toute fraternité, je crois que c’est pas encore pour tout de suite. En temps normal, c’est-à-dire avant qu’un type me fasse croire que je pouvais valoir un truc et intéresser qui que ce soit dans cet univers, je pense que ca ne me touchait pas.

Sauf qu’il m’a rendu faible et crétin. Oui c’est possible que j’ai aimé que quelqu’un s’inquiète pour moi, qu’on me laisse penser que je valais plus que la merde que je suis. C’est pourri mais c’est la vérité. Faire le deuil de Declan, c’est aussi accepter de retourner a cette espèce d’anonymat de cloporte qui peut crever n’importe quand sans que personne ne s’en foute. Bon, si, Sao pourrait être concernée, mais juste parce que j’ai toujours pas gérer cette histoire de papier de maison et qu’elle sera a la rue.

Il a au moins raison sur un point, c’est pas bon de voler sans reconnaissance. Sauf que je vais pas lui dire que je suis la parce que c’est une nana qui m’a pondu un plan en dernière minute. Ou que j’aimerais bien trouver un autre moyen de vivre sans avoir a risque de retourner me faire agrandir le fion en taule. Finalement je suis peut etre vraiment pas gay. En tout cas, ça serait mettre le feu aux poudres questions vannage. D’ailleurs, lui, il m’a toujours pas dit pourquoi il était là.

Je le regarde avec un sourire froid que je n’avais pas sorti depuis 15 ans et que je pensais avoir oublié. Ma façade de mec qui veut pas perdre la face. Anémone ne semble pas se formaliser du duel de males qui vient de se passer et de la domination parfaite de Sven sur moi. Bon après, y’a qu’a regarder le coco, il éternue et je fini dans le mur. Je me marre quand elle me dit qu’elle s’est plus fait tringler que j’ai fourré des culs, au moins, elle me cause comme les filles de Jéricho que je fréquentais avant de me faire embarquer.

« Aucun doute sur ca princesse, perso, c’est pas la boite a merde que je vise avec ma pine. »

J’ai pas le temps de plus m’en amuser que je sens qu’il y en a un autre qui a bien capté l’allusion. Ils vont quand même pas faire ca ici ? enfin, c’est pas tant que ca le ici qui me gêne mais plus le fait que je sois la.

« Sans deconner ? Putain, trouvez vous une chambre bordel ! C’est pas ca qui manque ici. Et en parlant de manque, bordel, je suis la pour taffer. Alors allez vous faire foutre ailleurs putain ! »

Oui j’ai du vocabulaire fleuri quand je suis de mauvais poils et la c’est possible que je le sois. Pour eux c’est p’être juste un jeu, pour moi, c’est quand même vital que je ramène de la thune, assez pour les factures, peut etre plus pour me payer une nouvelle vie aussi, mais surtout je veux pas me faire toper pour des connerie.

« Le vieux il t’as pas déjà dit de jamais consommer sur place abruti ? »

Je fais mine de retourner m'occuper du tableau et du coffre mais s'ils commencent a baiser pour de bon, je pense que je vais me barrer de la piece. j'ai pas envie de voir le frangin finir de me degouter du sexe.

*Dong*

L'antique horloge venait de marquer le premier coup de minuit. Si certains convives avaient éprouvé de la méfiance tout au long de la soirée, ce ne fut pas le cas pour d'autres. Ces derniers avaient largement profité des festivités et à travers la salle de réception, ils levèrent déjà leurs coupes de champagne afin d'accueillir la nouvelle année avec plaisir.

*Dong ; Dong ; Dong*

Ceux possédant encore toutes leurs facultés de réflexions et d'observations se rendirent compte soudainement, que les mortels étaient bien plus nombreux qu'initialement. Seul un coup de pouce magique avait pu permettre aux humains de se dissimuler ainsi dans la foule d'invités en toute impunité. Une question commune venait sans doute à tous les esprits. Quelles étaient donc les raisons à tout cela ?

*Dong ; Dong ; Dong*

La colère et la haine déformaient les traits de presque tous les mortels présents à l'intérieur de la salle de réception. Si certains venaient de se rassembler en groupe par le plus grand des hasards, d'autres cherchaient du regard des Créatures Obscures en particulier. Une vampire semblait attirer tel un aimant, une demi-douzaine d'humains d'âges, de sexe et de nationalité différents. Ils entourèrent @L. Kasyade Aleïev, un brûlant désir de vengeance luisait dans l'éclat de leurs regards. Une femme d'âge mûr plus hardi que les autres s'approcha bien près de la prédatrice, pointant un doigt accusateur en sa direction.

- Tu as tué mon enfant démon ! Il est temps que tu payes pour tes crimes.

*Dong ; Dong ; Dong*
 
Un bruit sourd survint depuis les profondeurs de la demeure. Puis un suivant et ainsi de suite jusqu'à se répandre à travers chaque pièce de la demeure. La salle de réception ne fut pas épargnée, comme toutes les autres pièces, elle vit toutes ses ouvertures donnant sur l'extérieur, se faire murer les unes à la suite des autres dans le même bruit sourd ayant ébranlé l'édifice à maintes reprises. Sous le regard carnassier et approbateur des humains.

*Dong ; Dong ... Dong*

Et au treizième coup de minuit, une onde de choc magique frappa chaque être mortel ou obscur se trouvant au sein de la demeure des Connolly. Tous se tordirent de douleur tandis que les atouts se redistribuaient entre les mains des joueurs. @Vaughn O'Mucrhúlu, @Trisha Herondale, @Hannah Cooper, @Morgane E. Harrington, @Saoirse O'Riordan vivaient pour la toute première fois la mortalité de la condition humaine tandis que @Derek Anderson, @L. Kasyade Aleïev et @Sven Dundregann la subissaient à nouveau après bien des années pour les deux premiers. @S. Azazel Aleïev, @Livia Carstairs se virent affliger de la nature surnaturelle des métamorphes tout comme @Jehan Takarai dissimulé actuellement dans un recoin sombre pour y servir d'encas à un vampire. @Lyanna Blackthorn et @Elric Dundregann quant à eux s'écorchèrent la lèvre inférieur sur une magnifique paire de canine. @Wolfgang Thunder et @Asher Chardonneret héritèrent de la magie des sorciers.

La femme ayant défié auparavant Kasyade lui accorda un regard sombre avant de lui administrer un magnifique revers de la main droite. Grâce à cette force surnaturelle nouvellement acquise, elle réussit à projeter la jeune femme dans les airs et celle-ci vint terminer sa course en s’écrasant douloureusement sur les instruments de l'orchestre. Cela marqua le coup d'envoi des festivités et déjà, des Créatures Obscures perdirent la vie sous des attaques bien précises.

Info MJ:

Franchement c’est juste a gerber cette situation. Mais bordel c’est que ca les arrête pas que je râle et que je sois là ? Visiblement non. J’ai pas le temps de les envoyer se faire foutre, ou juste foutre, allez savoir, ailleurs que je sursaute en entendant la vox d’une nana. Je me retourne, entre la robe de soirée, l’arme et le son de la voix, je sais plus trop c’est le moment de paniquer ou pas. Et ouai je parle aussi pour les deux autres. Paniqué… pas niqué… ok c’est pas le moment de faire le clown.
Avec tout ça on vient de se faire prendre comme des bleus en faisant pas gaffe !! C’est tellement amateur que j’en chialerais. Je pense que je dois rester à regarder la nana qui débarque avec un air aussi débile qu’un gosse qui a la main dans le Nutella et qui ne trouve qu’un truc a dire :

« C’est pas ce que vous croyez !!!! »

Puis mademoiselle A, comme dans Allumeuses, sort un truc qui doit me faire passer pour un puceau tellement je dois avoir un air choqué. Attendez là, mais elle lui propose juste une touze ??? sans déconner ???? On est en plein cambriolage, déjà, je sais pas ce qu’ils ont pris les deux autres pour vouloir se grimper dessus alors que je suis pas trop sur que les maitres des lieux kiffent qu’on soit en train d’emprunter, a titre définitif, leur matos. Mais la y’a une gonzesse, que j’ai du mal a regarder dans les yeux au vu de ses arguments qui semblent très intéressant sous sa robe. Ca tient tout seul ca ? Oula, je me perds. Bref, je disais que… je sais plus trop ce que je disais là. A si , la nana pas souriante !! Elle a beau avoir un corps a me guérir de mon homosexualité passagère, elle a aussi la gueule d’une fille qui joue avec des menottes mais pas comme j’aime. C'est quoi le machin qu'elle tient la? Heu... elle risque pas de se faire mal avec son canif XXL? D’ailleurs elle le range ou avec une robe aussi moulante. Oui je sais, j’ai des questions existentielles qui me dépassent quand je flippe.

Ca put tout ca. Rien que ca façon de nous demander les choses, elle a un côté reine des neiges croisée poulet. Je la sens pas du tout. Pas qu’elle put vraiment hein. Je suis sur qu’elle sent bon enfin j’en sais rien et je crois que je m’en fou. La panique de retourner en taule me fait penser n’importe comment. Ca va pas aider. En attendant les deux chauds du cul vont peut être sauver le mien. Parce qu’en y réfléchissant, la nana, y’a des chances qu’elle pense plus a un trip sexuel tordu qu’a un simple cambriolage. Bah ouai, c’est une gonzesse, les réponses simples, faciles et évidentes, elle est pas faite pour ça normalement.

Avec une confiance que j’essaye de ranimer, je m’éloigne du mur pour lui faire face, sauf qu’avant que je sorte une connerie de plus, je ne sais pas vraiment ce qui se passe, mais je me retrouve plié de douleur au sol. Quand j’ai dit que cette situation me donnait envie de gerber, je pensais pas autant. Un peu étourdi et pas bien, j’essaye de me redresser. Je préfère pas trop vous raconter la suite, c’est encore plus deguelasse qu’intime. Y’a deux belles gonzesses en robes de soirée, dont une qui a chaud au cul, et vous voulez juste pas savoir ce que je suis en train de regarder avec envie. Après ma courte joie de me dire que je suis peut être pas gay, voila que maintenant je me dis que je pouvais faire pire qu’etre un ramoneur gay en me rendant compte que j’ai envie de faire des trucs zarbi… a Sven…. Ouai, mon frangin Sven.

Je crois que je vais gerber pour de bon là. Je me redresse vraiment nauséeux et pas bien. Pour me donner un peu de contenance je lance un :

« S’est paché quoa ? »

Putain, mais c’est quoi ce cheveu sur ma langue ?? Je m’arrête surpris et horrifié de parler comme ça. Y’a un truc qui me gêne dans ma bouche… enfin non, pas un truc, deux. J’avais jamais fais gaffe que j’avais d’aussi grandes dents. Bordel !!???
Mais c’est quoi ce délire. Paniqué je porte ma main a ma bouche.

« Chsven !!!???? »

Oui ca reste mon grand frère il est censé m’aider quand ca va pas et là, ca va vraiment pas. Bon, ok, je suis pas en état de réfléchir là et de me rappeler qu’il sera plus du genre a me proposer de me peter les dents qu’autre chose. Je regarde tout le monde la main sur ma bouche a me demander vraiment comment ca se fait que j’ai une érection dentaire et a faire mon regard de princesse en détresse.

« Ché quo ache delireuche ? »