EVENT #2 - Once more, under the spell !

Je suis une merde lamentable pour presque tout, mais il y a deux ou trois domaines ou je ne me contente pas d’être bon, je suis prof, le premier est, malheureusement, un art pas très légal que j’ai appris dans le sang et la sueur quand j’étais enfant. Cela inclus que je sais me déplacer sur les toits avec facilité et que j’ai eu le temps de me perfectionner. Ensuite je ne suis pas mauvais pour la mécanique, le fait que ca me passionne a beaucoup aider, et pour finir, quand il s’agit de distribuer des tartes et de m’en manger, je suis pas le dernier a entrer dans la mêlée. A part ça, chercher pas, je suis un boulet.

N'étant pas un grand psychologue de nature ou le genre a me poser 1000 questions, je ne sais absolument pas interpréter ce qui se passe dans la tête de Sao, ni réaliser que ce que je suis en train de faire est complétement inédit et révélateur pour moi. Faire attention a quelqu’un d’autre que mon petit nombril devrait pourtant m’alerter. Ouai, je dis pas que j’étais pas bienveillant avec Declan, je dis juste que c’était lui qui faisait gaffe a moi. Et si j’avais un centième d’intelligence sociale, je comprendrais parfaitement que cela fait une très grande différence qui vaudrait le coup que je m’attarde dessus. Mais bon, vous savez quoi ? Dommage, je ne suis qu’un p’tit con.  

Je la sens pas bien a l’aise de ma façon, certainement étouffante, j’en sais foutre rien, de m’inquiéter pour elle. Mais si je le fais pas moi, qui le fera ? J’arrive quand même à percuter que c’est assez étrange que, d’une certaine façon, bah on a un peu que l’un l’autre au monde. Comme quoi je ne suis pas, non plus, une cause perdue. Mais je mets ca sur le compte que j’ai tellement été habitué a être toujours tout seul que c’est ca que me parait zarbe.

Avec une étrange annonce qui dénote bien que notre hôte est un excentrique qui sait pas trop quoi faire de sa thune et de son temps pour se faire remarquer, on sait enfin aller dans une de ces putains de salle de film d’époque. Je ne peux m’empêcher de grogner sur certains de ses mots et laisser échapper un « Foutues modes gothiques, même ici on va en bouffer » sans trop me souvenir de pourquoi je traine dans les bars gothiques en ce moment, alors que visiblement, je méprise ces guignoles qui adule les films de Dracula ou de zombies.

Je guide sans hésitation Sao vers la bouffe. Bordel, pas un seul hot dog ou truc consistent !! Moi aussi je vais faire un malaise avant la fin de soirée. Je sais pas trop pourquoi les riches on besoin de tout faire en miniatures et compliqués. Déjà, y’a bien qu’eux pour pas savoir qu’un verre c’est fait pour boire et mettre de la purée colorée dedans et une cuillère. Faudrait qu’un jour quelqu’un leur explique l’existence des assiettes, la fonction des fourchettes et la vraie taille et composition d’une quiche ou encore qu’on ne met pas de pâté de foie dans un truc qui ressemble à un éclair pâtissier. Quoi c’est du foie gras ? On va pas chipoter sur le nom des pâtés non plus ? J’ai une gueule a être la pour un débat de charcuterie ?

Je trouve ce que je peux aux poissons pour le refiler a ma colloc, ouai, elle sort pas avec un poissonnier parce qu’elle est allergique à la poiscaille. Vu ce que je trouve dans frigo, je pense qu’elle adore ça. Au moins j’ai l’impression qu’elle reprend un peu de couleurs. Je lui souris connement avant qu’une voie me fasse sursauter :

« Quelle charmant petit couple, vous êtes si adorable que ca vous rendrait presque appétissant. »

Je me retourne pour voir une nana fringuée façon" je vais me prendre un oscar pour un film". Elle a un masque mais je vois bien qu’elle a plus de 30 ans, du coup, pour moi, c’est une vieille, bonne peut être, mais vieille. Je lance un regard a Sao parce que sa faconde me mater en disant appétissant m’a gêné. Pas assez pour que je ne remarque pas le cailloux qu’elle a au cou. Ca m’a pas l’air d’etre du toc. En voix off, ma colloc pourrait comprendre un « tu vois quand je te dis que les vieux en veulent a ma bite, je te l’avais bien dit. » Mais la fille enchaine, me coupant dans ma discution non verbale avec Sao de façon hyper pas polie pour ce que je sais de la politesse :

« Lorsque vous en aurez fini avec lui, très chère, n’hésitez pas à le partager, j’ai toujours eu un faible pour les amoureux transis. Et le vôtre est a croquer. »

Avec un petit rire cristallin qui me plait pas du tout elle se faufile avec grâce entre les convives. Je reste a la regarder, hébété, par ce qui vient de se passer, une petite minute. Que moi je prenne des gonzesses pour un bout de viande est une chose, mais je suis pas bien sur d’apprécier l’inverse. Je me contente d’un :

« Tu m’avais pas dit que c’était une soirée pour l’asile du coin. Bon au moins, elle va pas être trop dur a approcher pour lui tirer son collier a celle-là. Si c’est du vrai, on va être tranquille pour les factures pendant des mois. »

En espérant que je me fasse pas violer dans l’opération.

Azazel n'a même pas le temps de répondre à son bras droit @Derek Anderson et sa fille @L. Kasyade Aleïev que le maitre de l'événement apparait alors dans son champs de vision. Il fait un geste à sa fille de la main pour lui faire comprendre de se taire. Azazel avance alors d'un pas, méfiant. Et écoute cette homme étrange qui s'adresse à ses convives. Le chef du clan, regarde autour de lui, afin de voir si il aperçoit un signe ou quelque chose qui sort du lot pour avoir un indice sur cet hôte mystérieux. Rien. Rien ne lui saute aux yeux. Cette soirée commence déjà à l'agacer. A la fin de son discours, l'homme mystérieux boit une gorgée et des grandes portes sur sa droite s'ouvrent. Il les regarde, silencieux. Et au moment de tourner le regard vers l'hôte : il venait de disparaître. Mince pense alors Azazel. Le vampire commençait à perdre patience. La soirée venait à peine de commencer. Il se tourne vers Derek et lui lance :

- Ce gars mystérieux commence à m'agacer. Les autres vampires ont du nouveau sur lui ou on va devoir assister à cette mascarade encore longtemps ? demande-t-il de manière sèche, avec un léger ton colérique.

Azazel prends alors sa fille par le bras, et lève la tête. Il lui sourit et commence à marcher vers la grande salle. Il se penche alors vers son oreille et lui chuchote à l'oreille :

- Vous êtes magnifique ce soir @L. Kasyade Aleïev . déclare-t-il en souriant. Puis il ajoute en s'inclinant devant sa fille pour lui demander une danse, au milieu de la pièce, tu es le portrait craché de ta mère. Tu as juste ce regard haineux et remplit de feu qui m'appartient. Le reste, ne provient que de ta mère.

Il prend alors la main de sa fille. Il lève le menton, et commence alors à danser la valse avec sa fille. Cela faisait longtemps que les deux Aleïev n'avaient pas partagé un moment à deux. Même si, ce soir ils n'étaient surement pas là pour se divertir, cette danse leur permet de souffler un peu et de détendre. Surtout Azazel, qui à souvent tendance à penser qu'on va le tuer à chaque événement organisé dans cette ville. Sa paranoïa s'accentue de plus en plus et s'intensifie avec la liste de ses ennemis qui s'allongent. Mais personne n'ai encore à la autour pour le faire flancher, pour lui faire poser un genou à terre. Et ce soir encore, il allait le prouver à son clan : Azazel Aleïev est le roi de la Nouvelle-Orléans.

Bon, au moins Sao semble avoir repris des couleurs, que cela soit grâce à la nourriture ou a cause de la cougar. Ouai, ok, j’en rajoute un peu, elle doit pas avoir plus de la fin de trentaine, mais n’empêche, c’est une vieille. En tout cas je sais pas si c’est a cause du cailloux qui pend entre la masse mammaire, trop parfaite pour être naturelle, de la nana, ou a cause de sa façon de nous traiter de couple, mais j’ai bien cru que ma coloc allait me faire une fausse route. Franchement, crever avec de la bouffe dans une soirée de bourge, Darwin Award!

Quand Sao desserre les dents, je ne sais pas trop comment prendre sa repartie. C’est moi ou elle me congédie purement et simplement ? Je reste à la regarder pour mesurer si elle est en état de rester seule ou si elle me fait le coup de la femme forte qui va s’écrouler dans 5 minutes si je la laisse toute seule. Je relâche doucement mon étreinte avec un jeu d’acteur digne d’une soirée nanards :

« Tu as raison, toi et moi, il vaut mieux nous séparer pour ne pas gâcher cette belle amitié. Ca me brise le cœur et sache que c’est pas toi le problème, c’est moi.»

Ouai, mon humour me fera tuer un jour, c’est sur. Je reprends un peu plus sérieusement :

« Sans rire, si tu voulais que j’arrête de te coller pour attirer le chaland, fallait me le dire plus simplement. Pour la folle, laisse-moi faire après le repérage, je pense que ca sera plus facile pour moi que pour toi de justifier qu’elle se sépare de ses fringues et de sa babiole. »

Qui sait, si je trouve rien d’autre de plus appétissant dans la soirée, je serais peut-être bien content de pouvoir vider le chargeur dans le vieux pot. C’est quoi déjà le proverbe ? c’est dans les vielles casseroles qu’on tire les meilleurs coups ? Ah moins que ca ne soit les vieille cannettes. Je ne suis pas resté assez longtemps au Texas pour m’imprégner de leur culture.  

« Si ca tourne mal, tu te barres sans moi. La vieille du coin de la rue, a qui j’ai finalement réparé le grille pains, a des tickets de ciné compostés pour la soirée seigneur des anneaux qui a commencé à 17h. Elle jurera sur la tête des enfants qu’elle a pas que nous étions les hobbits avec elle. 9 heures d’alibis plus crédibles qu’une soirée poker en tête a tête. »

Et plus pathétique aussi pour un réveillon, mais bon, les geeks, c’est comme les gotiques, c’est pas parce qu’ils sont tarés qu’on a le droits de les exterminer. Je lui fais un clin d’œil ponctué d’un :

« Essaye de pas te faire chopper chérie »

Avec un petit signe de main façon reine d’Angleterre, je me fonds dans la foule, heurtant, au passage, un autre pingouin auprès de qui je me confonds d’excuse alors que sa montre est déjà partie dans la doublure de ma veste. C’est pire qu’une banquise le nombre de personne en costard. Autant les nanas font dans l’originalité question fringues, autant, pour les mecs, c’est vraiment soirée banquise.

Je m’arrête ici et là, comme si j’étais de leur monde, alourdissant ma doublure en même temps que je mesure le moyen de quitter la salle de fête sans éveiller les soupçons. Au pire, l’imitation du convive un peu égayé a la recherche de la toilette pourra être un remarquable filet de sauvetage. Et voila, c’est parti pour l’exploration du lieu. Des que je ne suis en vue, j’enfile mes gants et prend une démarche plus sur de celui qui compte bien financer sa vengeance et remplir son frigo pour la nouvelle année.

C'est magnifique, splendide même. Certes, la soirée n'a pas démarrée très fort et il n'a toujours pas digéré l'abandon tragique de son écharpe bien aimée, mais ça reste magnifique. Toutes ces branches qui honorent les murs de leurs présences, ces nœuds qui les enlacent avec une affection non feintes. Et les bougies ? On en parle de ces bougies qui éclairent avec douceur et délicatesse la salle de bal ? Biens sûr qu'on en parle, elles le méritent tellement ! Quant au sapin, mais quel sapin ! Bouche bée, Jehan l'admire comme la merveille qu'il est, à savoir émerveillement, fascination et envie. Oui de l'envie, bien sûr qu'il meurt d'envie d'avoir un tel sapin pour décorer son atelier, du moins s'il pouvait obtenir un atelier il adorerait l'orner de la sorte parce qu'il est certain que le conifère rehausserait parfaitement les créations. D'ailleurs, peut-être devrait-il apprendre à sculpter le verre pour se faire des souvenirs de son art éphémère. Il pourrait rester des heures à admirer le décors pour en imaginer les créations parfaite à lui confier, mais l'ouverture des portes, l'entrée des invités ainsi que la voix du maître de cérémonie le sorte de sa torpeur et de façon si soudaine qu'il ne peut s'empêcher d'agiter la main lorsqu'il parle de pomme de sang.

Fort heureusement pour lui, son cerveau était un peu plus connecté à la réalité que lui et il ne lui faut que quelques instants et et effectuer quelques pas loin de l'arbre pour se remémorer la liste de toutes les boissons alcoolisée citées. Toutes. Sans faille. Sans doute aucun. De fait, s'il a été capable de tout se remémorer il est certain que chaque invité du propriétaire des lieux, le roi sans aucun doute même s'il cache bien son eu, devrait avoir réussi à en faire de même à moins d'être un squelette de poisson rouge sans mémoire. En fait,un peu comme cet idiot sans gêne qui vient d'attraper le bras de Jehan pour lui réclamer un verre de whisky, sérieusement c'était si dur que ça d'écouter les paroles du gars ? Hein ? Bien sûr que non, alors pourquoi il ne l'a pas fait et pourquoi faut-il qu'il vienne l'ennuyer et l'empêcher de gagner son argent... attend, cinquante dollar ? Ouais, pourquoi pas, ça reste un pourboire plutôt intéressant et cracher dessus serait ridicule et pour ça il irait jusqu'à secouer monsieur dans tous les sens pour obtenir ne serait-ce qu'un seul verre. Certes, prendre le billet tout juste rangé est une idée plutôt séduisante, mais gagner cinquante petits dollars au détriment d'une paie, oui il veut bien être stupide mais pas à ce point là mais pas aujourd'hui.

« Je vais vous chercher ça immédiatement, gardez l'argent pas trop loin ça serait fort dommage de devoir aller le chercher moi-même.

Sur ces belles paroles, Jehan sourit largement, se dégage de son emprise et s'éloigne tout en lui adressant un ridicule signe de main pour foncer droit en face de lui avec une assurance totalement feinte. Pour commencer, il ignore où trouver ça et pour finir il ignore totalement où chercher ça et oui, ça veut dire la même chose. Heureusement pour lui, la silhouette de son cher et tendre se détache et c'est avec une joie extrême à l'idée de devoir adresser une fois de plus la parole à Monsieur Lovat que Monsieur Takarai s'avance vers lui en cachant tant bien que mal sa mine boudeuse. Pas qu'il ne l'aime pas, mais il est sûr de lui avoir bien assez parlé pour les trois prochaines années à venir. Sauf s'il lui rend son écharpe dans les minutes qui suivent. Toujours boudeur, il réclame son verre de whisky sans glace et ne précise qu'au dernier moment que c'est la demande d'un invité sourd. Ben oui, bien sûr que le verre n'est pas pour lui, il préfère le boire avec glaçon ! Ou pas, n'ayant jamais goûté.

Au lieu d'expliquer à Jehan que cette boisson n'est pas au programme, il s'en va en annonçant qu'il va en ramener. Sérieusement ?! Le mec il a le droit à son verre de wkishy et Jehan n'a pas la permission de porter son écharpe ? Ok, ce n'est plus un roi mais un dictateur ce Lovat ! Après une attente d'au moins un millénaire le vieux dictateur se décide enfin à montrer signe de vie en fourrant un verre entre les mains de Jehan et certainement une ou deux recommandations, mais il n'en pourrait pas en jurer étant partie très rapidement. On ne fait pas attendre cinquante dollars, jamais. Son petit manège terminé et l'immense écart entre lui et l'enfant capricieux franchi, il fait fi de cette douleur qu'il parviens enfin à mettre en sourdine, tend sa main libre paume vers le haut,

« Cinquante dollars pour avoir trouvé le verre de whisky sans glaçon et trente-cinq de plus pour vous l'avoir emmené. »

Ben oui, après tout la commande était de lui trouver cette boisson, pas de la lui ramenée donc s'il l'a veut il repaye et c'est tout. Peu pressé de lui donner son verre sans avoir obtenu les précieux billets, il garde le verre contre lui tout en offrant son visage le plus innocent de tout son répertoire.