Un café peut parfois sauver une vie [Morgane & LsD]

Mon métier n'est pas un métier facile, vous me direz que si on donne une arme au premier des abrutis n'importe qui peut devenir un tueur à gage. Mais ce que l'on ignore souvent c'est qu'il existe des tueurs à gage qui s'occupe du boulot que d'autre tueurs ont bâclé ou foiré. Un peu une deuxième chance mais en plus cher, je fais partie de cette élite, mes services sont chers mais la qualité est toujours présente. Mes assassinats, kidnapping, détournement de fond et autres activité champêtres sont toujours propres, pas de victimes inutiles et surtout pas de témoins, enfin pas de témoins vivants.

Aujourd'hui un sombre fils de pute à cru bon de devancer un de mes collègues en embauchant un de mes confrère pour le protéger, ça a bien marché mais pas quand il a su que j'étais désormais sur le dossier. Nous sommes le mardi 7 Mai il est environ minuit et la pluie n'arrête pas d’abattre sur la ville comme si elle allait l’inonder. Ma cible est maintenant seule et acculée dans une ruelle sombre dans un coin peu recommandable de la Nouvelle-Orléans. Toujours bien habillé de mon costard, une main tenant mon parapluie et l'autre mon fidèle Hardballer, légèrement modifié pour qu'il soit plus efficace. Pour changer le type s'agenouille devant moi et me supplie de l'épargner. Posant délicatement mon arme sur son crâne, je récite ces paroles tel une prière :

- Et tu connaîtras pourquoi mon nom est l'éternel quand sur toi, s'abattra ma vengeance !

Bon ok j'ai un peu plagié la Bible, mais bon les seules personnes ayant entendu ces paroles ne sont plus vivantes pour le rapporter. Ce qui me surprend plus c'est le petit cri typiquement féminin que j'entends des suites de la détonation de mon arme. Me retournant, l'arme à la main, je vois une demoiselle qui est désormais les fesses dans l'eau se tenant la bouche d'une main et me regardant comme si j'étais le diable en personne. Bon techniquement elle n'est pas loin de la vérité mais je ne suis pas encore à ce niveau. Mais sérieusement que fait une demoiselle de son âge toute seule dans un quartier aussi sordide ? Elle à envie de se faire violer au coin de la rue ? Putain je fais quoi maintenant ? Elle a tout vu ? Juste entendu le coup de feu ? Je ne sais pas et je n’aime pas tuer des gens innocents. Je range mon arme, m'approche d'elle et finalement mon poing vint rencontrer son délicieux visage de manière un peu brutale. Elle perd connaissance sur le coup, j'ai encore du mal à gérer ma nouvelle force mais je ne l'ai pas tué à première vue.

Je reprends alors ma concentration sur le meurtre que je viens de commettre, je dispose alors quelques "preuves" ci et là qu'il s'agit d'un règlement de compte entre deux gangs rivaux. Les flics ne chercheront pas alors plus loin, surtout pour une raclure tel que lui. Une fois mon boulot fait, je retourne vers la demoiselle et je l'attrape alors afin de l'emmener dans ma plaque qui se situe à quelques rues d'ici. La pluie qui s'abattait tel un rideau d'eau ne laissait pas beaucoup de visibilité et l'heure aussi tardive m'aidèrent à rentrer sans attirer l'attention. Rentrant dans un petit appartement cosy, je dépose la rousse au bois dormant sur mon canapé avant de moi-même me délester de mes affaires.

Je décide alors d'installer la demoiselle de manière un peu plus confortable et de lui retirer son manteau qui était trempé. Je dépose alors une couverture et lui cale la tête avec un oreiller avant de fouiller ses poches et prendre tout ce qui pourrait s’apparenter à une arme ou un moyen de communication. Après les avoir soigneusement confisqués dans un tiroir fermé à clef et la clef étant dans ma poche, je me décide à fermer toutes les issues. On est au 3 ème étage mais je n'aimerais pas qu'elle commence à crier par la fenêtre qu'on l'a kidnappé.

Une fois le tour de l'appartement fait, je me décide à dormir un peu pendant que la rousse elle aussi semble profiter des bras de Morphée. Au petit matin, je prends une douche, m'habille simplement et revêt mon plus beau peignoir bleu. Je me dirige vers la cuisine afin de me faire un café mais en passant par le salon, j'avais presque oublié la squatteuse de canapé qui semble encore dormir. Mettant en route la machine à café, je me décide à sortir de quoi faire u petit déjeuner. Ne sachant pas ce que la miss désirait manger, je me rapproche alors d'elle avant de légèrement secouer son épaule pour la faire émerger doucement :

- Bon retour parmi les vivant mademoiselle ! Une tasse de café ?

Après m'être assuré qu'elle soit bien réveillée je reprends la direction de la cuisine et rempli alors ma tasse. Je prends une gorgée bien méritée et regarde de nouveau dans la direction de la demoiselle avant de lui poser de nouveau la question :

- Il est excellent, vous êtes sûr que vous n'en voulez pas ?

On dirait que la rouquine était vraiment ce qu'elle pensait être, une prisonnière, pour le moment. Je la vois bien paniquer en ne trouvant pas son téléphone, observant autour d'elle pour voir où elle se trouvait. Manque de chance pour elle, je suis un professionnel et toutes les fenêtres et volets sont fermé, l'appartement est insonorisé et moi de bonne humeur après une bonne nuit de sommeil. Elle commence alors à aligner les pièces du puzzle de ses souvenirs, bon elle sait que c'est moi le tueur, pas un soucis je sais comment la faire taire pour de bon.

Je la laisse alors déblatéré toutes ses conneries, prenant même le loisir de faire une petite tête surprise lorsqu'elle m'accuse du meurtre. Prenant alors place dans le fauteuil juste en face d'elle, je la sens sur la défensive alors qu'elle me demande ce que j'ai derrière la tête, actuellement des cheveux mais c'était une autre histoire. Elle finit alors sur le fait que je ne devais pas mentir, très bien jouons la carte de l'honnêteté. M'installant confortablement, je prends une dernière gorgée de ce délicieux breuvage avant de lui répondre :

- Mademoiselle Harrington, vous êtes ici car vous êtes dans la merde. Soyons bien clair, vous avez vu quelque chose que vous n'auriez pas dû voir. Heureusement pour vous comme pour moi les poulets pensent que c'est une histoire de gang. Attrapant la télécommande j'allume la télé afin de mettre les informations et attendre que l'histoire soit évoqué. Ça ne devrait pas tarder. Dans moins de 30 minutes on parlera d'une fusillade impliquant les deux membres d'un gang dont l'un, comme vous le savez est mort. L'autre quant à lui est en cavale, enfin même s'il ne le sait pas encore. Je reprends une gorgée de café. Mademoiselle Harrington, ne soyez pas stupide. Mes patrons savent exactement qui vous êtes ainsi que vos capacités "surnaturelles". Vous n'êtes pas sur leur liste de cible mais ça ne se joue à pas grand-chose.

Voyant ma tasse vide, je me relève et prend la direction de la cuisine. Ouvrant un placard afin de sortir une boîte de gâteau sec, je me retourne vers la demoiselle en panique. Je vois bien même si elle tente de le camoufler, elle panique :

- Mademoiselle Harrington, un conseil, ne faites rien de stupide. Si mon envie était de vous tuer vous ne pensez pas que je l'aurais déjà fait ? De plus je ne suis pas comme mes collègues, je n'ai pas pour vocation d'engrosser les rangs du trafic d'humain.

Servant cette fois-ci deux tasses de café, je rapporte et pose sur la table la boîte ouverte de biscuits avant d'en prendre un et de me réinstaller dans le fauteuil. La demoiselle ne semble toujours pas en confiance. Je finis par désespérer un peu et demande :

- Vous préférez que je vous menace avec une arme et commence à crier des insultes ? Je préfère prendre un bon petit-déjeuner en bonne compagnie, que l'on discute un peu de votre passé ainsi que de votre futur. Et si vous coopérez, vous pourrez repartir de cet appartement comme si cela n'était jamais arrivé. Je suis peut être un tueur à gage, mais je n'ai qu'une parole.

C'est moi où elle tente de se rebeller la petite ? Elle pense vraiment être en position pour négocier en cet instant précis ? Ce n'est pas parce que je suis en peignoir que je ne suis pas prêt à lui briser la nuque en moins de 3 secondes chronos en main. Mon regard s'assombrit, je n'ai pas le temps pour qu'une adolescente mal luné me fasse sa crise existentielle maintenant. Je la laisse alors s'énerver de tout son long pendant que je reste aussi expressif qu'un caillou, elle ne semble pas avoir compris la finesse de mes paroles, c'est certainement trop demander à son cerveau abruti par les hormones de l'adolescence tardive. Prenant une grande respiration, elle commence à comprendre que je souhaite parler de ce qu'il s’est passé hier soir.

- Eh bien, il en fallut du temps à l'adolescente pour comprendre de quoi je voulais parler. On va la refaire mademoiselle Harrington, je ne vous ai pas manquer de respect, alors je vous prierais d'en faire de même. Ma patience à des limites et je connais beaucoup de personnes qui paieraient cher pour avoir une sorcière à leur service, de gré ou de force.

Elle finit par boire une gorgée de café après avoir longuement hésité, mettre la couverture sur elle et se cloîtrer un peu plus dans le canapé. Je m'installe alors de manière un peu plus confortable et je regarde dans les yeux la rousse avant de reprendre :

- Mais comme je l'ai expliqué auparavant je ne supporte pas l'esclavage, alors j'ai pas vraiment envie a ce que vous me forciez à cette solution. Pour en revenir au plus intéressante de la discutions, malgré que je sache déjà le nom de votre chat et votre adresse, je parlais de la nuit précédente. J'ai abattu un homme et vous êtes un témoin, que j'aurais dû éliminer. Mais comme je connais vos compétences et leur utilité. En échange de votre survie et à ce que mes patrons oublient votre nom. Vous devrez me fabriquez un petit quelque chose, trois fois rien pour quelqu'un de votre calibre. En plus de votre silence bien entendu, sinon je saurais dans l'obligation de vous éliminer, on s'est bien compris ? Où je m'adresse encore à une adolescente en pleine crise ?

Si elle ne souhaite pas coopérer, j'espère qu'elle est prête à recevoir une dose de somnifère en plein dans son épaule. Grâce à un ingénieux système je n'avais qu'a appuyer sur un bouton (situé dans ma main fermée et posé contre l'accoudoir) et une arme était prête a faire feu d'une fléchette rempli d'un puissant hypnotique.

Ce qui sort de sa bouche ne sont pas que des conneries d'adolescente avec un cerveau aussi mou qu'un pudding ? Il est vrai que le respect va dans les deux sens, mais je suis un peu obligé d'utiliser ces méthodes pour m'assurer qu'elle ne joue pas à plus stupide qu'elle ne l'ait en cet instant. Reprenant une gorgée de café je finis par répondre :

- Ding-ding-ding enfin une réponse intelligente venant de mademoiselle Harington ! Mais sachez bien que je me vois contraint d'utiliser ses manières, je ne suis pas sûr que vous auriez été aussi réceptives à mes paroles hier soir dans une ruelle sombre. Donc veuillez m'excuser de mes rustres manières.

Faisant une sorte de révérence tout en étant assis sur mon fauteuil, je regarde la demoiselle qui m'explique qu'elle n'a pas le matériel ni quoi que ce soit pour faire ce que je lui demande. Elle me déçoit un peu, elle qui venait de me montrer un soupçon d'intelligence, repart dans sa bêtise aussi vite. Elle finit par me demande ce que je voulais, voilà la question qu'elle aurait dû poser dès le début au lieu de bavasser sur des détails insignifiants ! Elle me demande de promettre, moi, un pactisant, mais elle sait que ma parole ou celle de mes supérieusr n'ont aucune valeur en ce monde ? Les démons en temps normale se servent sans poser de question et ne gardent en vie que ceux qui peuvent leurs être utiles. Posant ma tasse vide sur la table basse, je reprends la conversation :

- Je vous promets personnellement de faire comme si vous n'existiez pas et je ferais remonter à mes patrons que vous n'êtes pas une menace. Tant que vous resterez en dehors de leurs affaires vous n'aurait rien à craindre. Ensuite je sais très bien que ça demande du temps et du matériel spécifique. C'est pour ça que je vais vous laisser un délai et je viendrais récupérer personnellement l'objet en question dans une semaine, ou plus si besoin. En ce qui concerne l'objet. Me levant pour attraper des menottes rangés dans un tiroir non loin de ses affaires que je prends aussi. J'aimerais que ces menottes ici présentes puissent annuler toutes magie de la personne menottés, que ça soit vampire, métamorphes, néphilim ou sorcier. Celui qui mettra ses menottes redeviendra un simple humain sans compétences surnaturelles.

Mettant sur la table basse, les menottes et ses affaires personnelles. Je m’assois de nouveau en face d'elle. Avant de reprendre calmement :

- Est-ce dans vos cordes mademoiselle Harrington ? Si vous n'en êtes pas capables, ce n'est pas un souci j'ai d'autres tâches pour une personne de votre calibre. Mais sachez, que me décevoir serait une très très très mauvaise idée.

La rouquine ne semble pas prendre au sérieux mes excuses, tant mieux car elle n'était pas du tout sincère, en plus d'être aussi agréable qu'une porte de prison elle commence à sérieusement à jouer avec mes nerfs. Me faisant croire pendant un instant qu'elle était intelligente puis sortant une connerie plus grosse que la dernière, les jeunes de nos jours abrutis par leurs écrans et leurs smartphones.

Je rigole légèrement lors qu'elle me dit qu'elle deviendrait complice de torture ou autre choses peu agréables sur un de ses semblables, depuis quand elle réfléchit cette petite ? Puis elle dit que si on remonte jusqu'à elle, elle ne serait plus en sécurité, dans la future guerre qui se rapproche va falloir choisir un camp et le bon. Je ne pense pas avoir fait le bon choix moral mais est-ce que ça sera le bon choix au final ? Seul le temps nous le dira. Je finis par reprendre un peu amusé :

- Vous êtes déjà complice de meurtre mademoiselle, vous n'êtes plus à ça près. Et comme on dit dans le milieu, il vaut mieux être le complice que la victime. En ce qui concerne la l'origine de l'objet, je saurais garder le silence, puis qui irait croire qu'une demoiselle comme vous irait s'associer avec un diable comme moi ?

Un sourire mauvais sur le visage, je continue de scruter le fond de son âme. Elle rêvait de grandeur, de devenir toujours meilleur, voir la meilleure de toutes. Un désir tellement commun que n'importe quel démon dans le coin pourrait lui exaucer son souhait. Il ne faudrait pas qu'elle tombe dans le piège de la facilité, mais ça, ça ne me regarde pas. Pour l'instant ses capacités d'enchantements étaient plus que limité, je souffle alors un peu avant de reprendre la paire de menotte. Va falloir que je m'aille me fournir chez le vieux fou alors, j'aurais aimé éviter d'aller le voir. Jouant un peu avec les menottes, je finis par reposer mon regard sur la rousse et demande tout en me réinstallant dans le fond de mon fauteuil :

- Alors donnez-moi une bonne raison de vous garder en vie mademoiselle Harrington. Si vos compétences ce limites à des charmes de si bas niveau, je ne vois pas en quoi vous pouvez m'être utile et vous fournir l'accès à ce savoir me coûterait cher, très cher. Nous sommes donc dans une impasse.

Ayant fini de jouer avec les menottes, je les garde en main et attrape alors les deux tasses de cafés afin de les amener dans le lavabo de la cuisine. Déposant les menottes dans le tiroir d'où elles venaient avant de prendre mon arme et de me rasseoir devant la rouquine qui ne semblait pas en mener large. Montrant alors qu'elle était clairement déchargée, je la pose sur la table et relève mon visage vers elle et demande :

- Et au niveau de l'enchantement des armes, qu'est ce que vous pouvez faire mademoiselle ?

Bon on dirait que ça commence à rentrer dans son crâne qu'elle était dans une merde noire et qu'elle ne pourrait pas s'en tirer à bon compte comme si de rien n'était. Je pense que le marché que je lui proposais était plus qu'honnête, certain ne lui aurait même pas laissé le choix et l'aurait condamné à une vie de camé vendant sa féminité et sa fierté pour un rail de cocaïne ou autre connerie de drogue.

Elle me souligne ensuite qu'elle n'avait pas eu de mentor et que tout ce qu'elle savait, elle l'avait appris par elle-même. Intéressant on dirait que j'ai piqué dans son ego, peut-être quelque chose à investiguer ? D'un air curieux je me repose tranquillement dans le fauteuil et lui réponds :

- Tout doux mademoiselle Harrington, je soulevais juste le fait que vous n'êtes pas dans la meilleur des positions, bien qu'elle puisse être pire, je vous prie de me croire. En ce qui concerne votre apprentissage, est-ce que vous seriez intéressé pour quelques cours ? Je pense que mon patron doit bien avoir un sorcier bien plus que confirmé sous la main.

L'appât étant maintenant lancé, voyons si le gibier tombe dans le piège ou non. Bien sûr qu'en échange du savoir et de l'amélioration de ses pouvoirs elle devrait signer un contrat avec un démon, mais à quoi bon lui dire pour le moment ? Elle ne le saurait que bien assez tôt. Après avoir observer l'arme elle me dit qu'elle peut lui appliquer plusieurs enchantements qui me semble très intéressant, déjà rien que le fait que l'arme soit silencieuse sans accessoire lui faisant perdre en efficacité était un avantage non négligeable.

- Mademoiselle Harington, j'ai servi ce pays dans plusieurs forces spéciales, j'ai plus de 30 000 éliminations confirmés en environ dix ans de bon et loyaux services . Est ce que vous pensez sincèrement que le recul d'une arme de ce calibre me pose un véritable souci ? Par contre pour le silencieux .... Vous pourriez me faire ça en combien de temps ?

Elle ne semble pas disposé à me répondre et se plaint alors de migraine, me demandant quelque chose pour le faire passer, je soupire un peu et me lève une énième fois de mon siège afin de lui chercher une nouvelle tasse de café que je pose devant elle. La regardant droit dans les yeux je lui dit :

- Doliprane ou Advil ? A moins que vous n'ayez une préférence pour une autre marque ? J'ai à peu près tout dans ma pharmacie.

Prenant note de sa réponse, je file dans la salle de bain afin de récupérer le médicaments, mais avant de passer le pas de la porte je me retourne vers la rousse et lui dis :

- Je ne doute pas de votre instinct de survie mademoiselle Harrington, mais il serait une très mauvaise idée de bouger ou faire quoique ce soit de stupide pendant que je cherche votre médicament.

Reprenant alors mon chemin, je prête une oreille attentive aux pas de la demoiselle.