Wolfgang Thunder ∞ Liens

Je suis né en plein milieu de l’été et mes parents m’ont donné le petit prénom de Wolfgang. Je peux vous assurer que ce n’est pas forcément facile à porter tous les jours. Allez savoir ce qui leur est passé par la tête ce jour-là. Probablement le résultat d’un grand amour pour l’Autriche ou l’Allemagne ou encore pour l’art puisque la plupart des personnes connues ayant porté ce nom venaient de ces deux pays et qu’il était presque tous compositeur ou peintre. Mais je ne pourrais pas vraiment vous le confirmer puisque je n’ai jamais pris le temps de leur poser la question. Et à vrai dire, cela n’a pas vraiment beaucoup d’importance. J’ai eut largement le temps de m’habituer à mon prénom. Ou plutôt, j’ai eut beaucoup trop de choses à faire dans ma vie pour me soucier de telles choses.

Je suis un Nephilim. Je suis né à Idris. J’ai grandi dans l’optique de devenir l’un des meilleurs combattants de ma génération. On m’a appris à suivre les règles, obéir aux ordres sans les questionner. Faire ce qui m’est demandé même si cela ne me plaisait pas. Et j’ai dû être parfaitement éduqué puisque j’ai su m’élever assez dans notre société pour devenir maître d’armes. Un rang qui me va parfaitement, je n’ai rien d’un leader. Je me contente d’obéir aux ordres. Les années d’éducation sévère n’auront pas été veine.

Quelques années après moi est venu Hayley, petite sœur tant attendue. En fait, si l’on retire le côté combattant, nous sommes une famille tout à fait classique. Si je suis maintenant possessif, c’est en partit à cause d’elle. C’est ma petite sœur, la mienne. Si elle connaît mes points sensible, elle ne se gêne pas pour appuyer dessus, rien que pour se venger de toutes les fois où j’ai fait peur aux garçons qui lui tournaient autour parce que je savais qu’un jour l’un d’eux finirait par me la prendre. Mais Hayley n’est pas la seule fille en cause de ma possessivité. Même si je n’en parle jamais, si le sujet est extrêmement sensible, je pensais déjà avoir trouvé la femme avec qui je partagerais ma vie.

J’avais quinze ans lorsque j’ai rencontré Anaya. Ses parents venaient de se faire transférer dans l’institut où nous étions installé depuis déjà quelques années. Nous sommes rapidement devenu inséparable. Nous faisions tout ensemble, des plus simples entraînements aux missions les plus complexes qui nous étions confiées. Essayer de nous séparer n’était même pas envisageable. Et même malgré notre jeune âge, nous savions déjà ce que nous voulions. Elle devait être mienne pour toujours. Tout du moins, c’était le plan. Plan qui vola en éclats le jour même où j’ai voulu faire ma demande en mariage.

Je lui trouvais l’air triste alors qu’en moi j’avais l’impression que j’allais exploser de joie et d’anxiété. Je compris rapidement son comportement lorsqu’elle m’expliqua que ses parents avaient arrangé un mariage pour elle dans le seul but d’augmenter la réputation de leur famille. Ce que je pouvais comprendre, je ne comprenais juste pas pourquoi elle ne pouvait pas faire ça avec ma famille. Anaya semblait résignée et repoussait toutes mes propositions pour échapper à ce mariage forcé. Je la regardais donc de jour en jour s’éloigner de moi. J’eus même la… chance ? d’assisté à son mariage. Nous n’étions plus le couple inséparable et petit à petit elle donnait l’air de se contenter de sa situation. Comme si ce mariage l’avait rendu heureuse…

Fort heureusement pour moi, quelque temps après, mes parents ont été transféré à la Nouvelle-Orléans, je n’ai même pas hésité à les accompagner. Je ne supportais pas de rester là à regarder la femme que j’aimais apprécier sa nouvelle petite vie de femme au foyer qui ne partait même plus en mission. Je décidais donc de tourner la page. L’oublier et continuer ma vie dans ce nouvel institut. Me plongeant un peu plus dans mon travail. Ce qui finit par payer puisque je fus promu maître d’armes. Et c’est une place qui me tient à cœur, je prends mon travail très au sérieux et je fais tout de même de mon mieux pou aider les nouveaux arrivants à l’institut.

C’est ainsi que j’ai rencontré Lyanna. Et c’est vrai, j’ai peut-être été un peu plus attentionné avec elle, j’ai peut-être cherché beaucoup plus d’excuses pour essayer de passer plus de temps avec elle et en découvrir un peu plus sur cette jolie rouquine. Mais je me suis promis de ne plus faire les mêmes erreurs. Ce qui me rend souvent froid et distant sans même que je m’en rende compte. C’est presque devenu un automatisme chez moi, et même si elle me fascine, je ne fais pas beaucoup d’effort pour changer cet aspect de ma nature.